Le retour des Gros Manches

Lundi ma copine et moi sommes rentrées de notre road-trip picard sous la pluie, c'est bien on n'avait pas trop de regrets de partir. J'ai vaillamment survécu aux bouchons de la porte de Bagnolet et suis arrivée en un seul morceau à la maison. Franchement là en terme de stress je crois que j'ai fait toutes mes heures de conduite pour 2024, au prochain voyage je laisse le volant à l' Homme et Porcinette . En tout cas c'était vraiment une chouette excursion, et maintenant je croise les doigts pour que ce roman trouve une maison d'édition. Depuis j'ai repris une activité normale, et la grande épreuve de la semaine, c'est ce soir. Puisqu'aujourd'hui c'est le P-day (avec un P comme Parcoursup), et à 19h pétantes (ou pas, le serveur va surement planter), on saura à quelle sauce Porcinette sera mangée l'an prochain. Enfin, en pratique, on ne saura probablement pas ce soir. À la place elle sera sans doute sur plein de listes d'attente et ...

Or donc, on est parties samedi matin dans l'Aisne, on est arrivées sans encombre à destination (ce dont je suis pas peu fière), et depuis c'est full mode Pélerinage  on, vu qu'on visite consciencieusement tous les coins où nos héroïnes évoluent dans le roman.  Sachant que l'épicentre de notre histoire, c'est le Musée Franco-Américain de Blérancourt, qui est très chouette et très intéressant et dont le seul défaut est de ne pas être accessible en transports en commun (croyez-moi, dans le cas contraire je passerais pas trois jours au volant de la GM'Mobile). Cerise sur le gâteau, la météo est exceptionnellement clémente, ce qui nous a permis de faire plein de balades (alors que tous les gens qu'on croise sur place nous explique que jusqu'à la semaine dernière il faisait un temps pourrave). Bref, l'Aisne (et l'Oise aussi, on est à la frontière) c'est ben chouette, viendez-y donc les gens !

Jeudi soir très tard, j'étais de retour à la maison (et j'avais même eu le temps de trouver des chouettes cadeaux pour ma progéniture) et ce matin je reprends la route au volant de la GM'Mobile pour un week-end dans l'Aisne avec une copine. Et donc, Mais sapristi que vas-tu bien faire en week-end dans l'Aisne ? Il se trouve que ma copine est bibliothécaire jeunesse, et l'an dernier on a écrit un roman jeunesse/ado à quatre mains ensemble, et que ledit roman se déroule juste après la première guerre mondiale, dans l'Aisne, à Blérancourt pour être précise. Pendant cette année d'écriture on a donc écumé la région en pensée (et en bibliographie) et on s'est jurées qu'on partirait sur place une fois la rédaction du roman achevé. Dont acte (alors en vrai le roman était achevé en janvier, mais un week-end dans l'Aisne en hiver ça nous bottait moyen et on a préféré attendre le mois de mai). C'est pour ça que depuis un mois je prends le volant aut...

Ce midi ma conférence s'achève et ce soir je reprends l'avion pour Paris, ce qui va donc me laisser une (courte) après-midi pour finir d'explorer la ville (et éventuellement trouver des cadeaux pour les mini-manchottes, parce que figurez-vous que j'ai reçu des plaintes comme quoi je ramène plus de mes congrès, en même temps je voudrais vous y voir vous à trouver des cadeaux sympas, hors bouffe, pour trois adoes blasées de la vie). En attendant j'ai bien parlé avec les gentils collègues, j'ai bien crapahuté (l'Acropole c'est bien joli, mais boudiou qu'est ce que ça grimpe !) et j'ai bien mangé aussi, mais ça c'est la règle en congrès, on mange toute la journée. Lundi et jeudi soir, on est allé manger dans des restos avec un rooftop avec vue sur l'Acropole. J'ai l'impression que quand t'es restaurateur à Athènes, si à 40 ans t'as pas ton rooftop avec vue sur l'Acropole, t'as un peu raté ta vie.

Et donc, dimanche matin, tandis que l' Homme et Porcinette étaient encore en train de crapahuter dans la forêt de Rambouillet en costumes (quand même un peu il faut bien le dire) ridicules, de mon côté je prenais l'avion pour cinq jours de congrès à Athènes.  Où il est d'ailleurs prévu un temps superbe, mais bon que voulez-vous, je peux pas non plus passer tous mes congrès de fin d'année sous la flotte, certaines années c'est le soleil de Grèce au lieu de la pluie suédoise et c'est très bien comme ça. Le seul souci de ce planning chargé pour l' Homme et moi, c'est que ça signifiait que nos deux mini-manchottes ont passé leur dimanche toutes seules à la maison (puisque le jeu de rôle s'achevait le dimanche soir). J'ai donc pris soin de passer les menus en revue avec Totorelle et de remplir le congélateur avant de partir, ma maman a proposé de passer les voir pour le goûter (avec gâteau), et pour la soirée Totorelle avait invité deux copines ...

Ce week-end Porcinette et l' Homme repartent faire un jeu de rôle grandeur nature (mais sans les petites soeurs cette fois), et comme à l'accoutumée, c'est Bibi qui est de corvée de costumes. Cette année il semble que Porcinette avait une idée assez precise de la tenue qu'elle souhaitait pour son personnage (un elfe élégant), et donc je l'ai emmenée avec moi pour acheter le tissu. On était en train de reluquer les coupons à bas prix quand soudain ma progéniture est tombé en amour avec une pièce de taffetas velour probablement initialement destinée à l'ameublement, mais qui présentait effectivement un gros potentiel pour les costume (et qui a été validé avec enthousiasme par le gentil vendeur du rayon mercerie qui était lui aussi rôliste). On a complété nos courses avec du galon doré et des brandebourgs pour fermer l'ensemble, et un week-end et quelques heures derrière la machine plus tard, j'avais produit ça : Le tissu d'ameublement, un des meille...

Lundi soir, on a fêté les douze ans de Gruffalotte . On pourrait donc croire qu'on n'a plus de mini-manchottes à la maison, et que des adoes-manchottes à la place. Ce serait sans compter sur la choix de notre petite dernière de jouer les prolongations du côté de l'enfance, et du coup aussi côté autonomie. Même si elle a énormément progressé depuis sa rentrée en sixième (par exemple elle va désormais seule dans notre cinéma de quartier quand un film l'intéresse), c'est pas encore toujours tout à fait ça. C'est ainsi que samedi dernier, elle a réussi à oublier son sac à dos dans un café, deux fois dans la même journée. Et dimanche matin, quand on a levé le camp, elle a carrément oublié sa flûte traversière à Tours. Heureusement pour nous les gentils Tourangeaux vont nous la renvoyer par la poste illico presto. Bref, Gruffalotte est désormais une grande, mais pas trop quand même. Ce qui ne l'empêche pas d'être tout à fait formidable (et puis les vieux ados...

Samedi soir on a fait une pause bollywoodesque au profit d'une #RomCom en costumes regency, Mr. Malcom's list , qui est donc une comédie à base de quiproquos, stratagèmes autour du mariage et autres joyeusetés pseudo-austeniennes. Histoire de patienter en attendant la saison 3 de Bridgerton  qui arrive incessamment sous peu. C'est pas ébouriffant mais c'était bien mignon. iIl y a de l'humour, de la romance (encore heureux), et même un chwal à la toute fin, ce qui a bien sûr emporté mon adhésion et celle de Totorelle . On valide donc pour une soirée ciné pas prise de chou à la maison.

Pour le méga-pont-week-end de mai, on fait un échange de maison avec une famille tourangelle et donc depuis jeudi (vu que mercredi on a passé la majorité de notre temps dans les bouchons) on est en mode full châteaux on . Hier on a donc pédalé jusqu'à Villandry. La route était semée d'embûches (certaines tronçons de la piste cyclable qui longe le Cher étant inondés), et pourtant, les mini-manchottes n'ont absolument (presque) pas râlé.  Je suppose qu'elles étaient tout simplement éblouies par les jardins. Ou bien, c'est parce qu'on a pris l'habitude d'acheter la paix sociale à coup de glaces à la sortie de chaque visite. J'hésite encore. Et sinon la maison à Tours est très mignonne mais quand on est arrivé jeudi on a été accueilli par un pigeon de garde qui s'était donné pour mission d'attaquer tou·te·s celles et ceux qui auraient le malheur de s'aventurer sur la terrasse. J'avoue qu'après dix ans d'échanges de maison, c'e...

Or donc, samedi soir on a regardé Kuch Kuch Hota Hai en compagnie de Totorelle e t Wednesday . Je dois dire que cette comédie dramatique de 1998 est loin d'être mon film préféré du genre, mais Totorelle a insisté pour voir tous les films avec le duo Shah-Rukh Kahn/Kajol, dont acte. Pour la suite je pense que qu'on variera un peu les castings. Au final Wednesday n'était pas très convaincue. Mais il faut lui reconnaître qu'elle a stoïquement enduré les trois heures de film (avec tout de même une pause repas au milieu).  Après clairement, on est en deçà de Kabhi Khushi Kabhie Gham pour la flamboyance et les musiques, et le look 90's de la première partie a pas hyper bien vieilli. Mais je garde une tendresse particulière pour le personnage à contre-emploi de Salman Khan, qui joue un fiancé malheureux et hyper touchant (ce qui change des rôles de gros bras qu'il avait souvent à l'époque).

Cette année, l'orchestre de cordes où Porcinette joue du violoncelle avait pour projet la mise en musique du M le Maudit de Fritz Lang (dont j'ai découvert au passage que c'est un film parlant et sonorisé, mais dépourvu de musique). Et donc dimanche, c'était ciné-concert dans notre cinéma de quartier chéri , une fois n'est pas coutume, la grande salle était pleine comme un oeuf et on a même cru qu'on n'aurait pas de place pour voir jouer notre progéniture. Alors pour être tout à fait honnête, j'avais jamais vu M le maudit , mais vu le sujet (une ville en mode full drama à la recherche d'une meurtrier d'enfant) et vu que le seul autre film de Fritz Lang que je connaisse c'est Metropolis et bon c'est pas trop ma came non plus, ben en vrai j'était moyennement motivée. Sauf qu'en fait c'était génial. La partie concert était bien sûr très chouette, mais le film lui même est vraiment impressionnant et infiniment moins glauque que...

 Ce soir, à la demande de Totorelle , on regarde un Bollywood ( Kuch Kuch Hota Hai pour être précis). Mais aussi, ce soir, la BFF de Totorelle (qu'on appellera désormais Wednesday , parce que j'ai oublié son pseudo sur l'ancien blog et l'outil de recherche ne fonctionne pas) vient dormir à la maison. Du coup Totorelle lui a annoncé qu'on avait prévu de regarder un Bollywood, et étonnamment, ça n'a pas déclenché son enthousiasme.  Alors que franchement, qui ne rêve pas de passez son samedi soir devant une comédie musicale indienne de 1998 de trois heures ?  Bref, on se demande si cette soirée aura raison d'une amitié de bientôt quinze ans et le suspense est insoutenable. Ces considérations mises à part, dans une semaine c'est Eurovision et je viens tout juste de commencer à regarder le cru 2024. Pour le moment on part sur une sélection très classique, même les habituels groupes de WTF-techno-rural ont un petit air de déjà vu, donc c'est difficile d...

S'il y a bien un truc auquel je ne m'attendais pas avec la parentalité, c'est la quantité de choses qu'on peut apprendre de nos enfants. Alors bien sûr, il y a tout ce qui relève de la leçon de vie , la patience, l'obstination, la bienveillance, l'indulgence, l'effroi, la diplomatie, la pugnacité, la souplesse, le calme, la sérénité, toutes ces choses que l'on pourrait résumer à avec les enfants rien ne se passe jamais comme prévu et il faut apprendre à faire avec . Ça c'est les trucs qu'on apprend, quand on a des enfants . Mais là je parle des trucs qu'on apprend de nos enfants , la myriade de toutes petites choses que l'on va découvrir grâce à eux et ça commence dès leur entrée en maternelle. Les chansons qu'elles ramènent de l'école et du centre des loisirs, les comptines, les livres, les histoires, les films. Dans le fond l'univers culturel associé à l'enfance et la jeunesse est d'une richesse infinie et j'ador...