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Extension du vocabulaire grosmanchien

En ce début de semaine, mon employeur chéri m'a envoyée en formation media-training pour apprendre à parler aux journaliste (on notera le timing pas foufou du truc qui arrive une semaine pile après que je me sois justement retrouvée à parler à des journalistes, mais bon)

J'ai donc passé deux jours en compagnie d'autres gentil·le·s collègues issu·e·s d'autres disciplines (maths, info, physique, chimie et bio, bizarrement les humanités n'étaient pas représentées), et on a notamment appris à s'exprimer pour le grand public sans trop jargonner.

Un des exercices qu'on nous a donné·e·s, c'est de s'interviewer deux par deux et d'écrire un petit texte pour présenter notre binôme. Je me suis retrouvée avec la collègue informaticienne, et c'est comme ça que j'ai découvert le mot heuristique.

Gné ?

Alors pour être précise, c'est un mot que j'avais déjà rencontré par le passé, mais jusque là j'avais jamais vraiment compris ce que ça voulait dire. 

Mais cette-fois c'est bon. 

Et comme je suis sûre que vous aussi vous rêvez de savoir ce qu'est une heuristique, ben je vous mets le texte écrit pour l'occasion (me remerciez pas c'est cadeau).

L’heuristique c’est fantastique !

(oui, je suis très fière de ce titre)

Quel est le point commun entre la conception d’une carrosserie de voiture et la détection de biomarqueurs pour le cancer ?

Il s’agit dans les deux cas de problèmes complexes et pour lesquels il n’existe pas de solution mathématique simple, car ils nécessitent la prise en compte de nombreux paramètres. Par exemple, dans le cas de notre carrosserie, il faudra trouver un compromis entre légèreté et résistance aux chocs.

Pour aborder ces questions, C., informaticienne à Paris, développe des heuristiques. 

Mais qu’est ce que c’est une heuristique ?

C’est tout simplement une suite de calculs, qui vont proposer des solutions successives au problème considéré, en tentant de se rapprocher de la meilleure solution possible à chaque essai. Comme un jeu de « chaud-froid » mathématique. Toute la difficulté étant de réussir à obtenir une solution satisfaisante (dans le « chaud ») en un nombre d’essais raisonnables.

En amont des applications concrètes de ces heuristiques, C. travaille sur comment faire évoluer les calculs pour explorer au mieux l’espace des solutions. Cela implique de choisir le meilleur algorithme possible, ou encore, si l’on dispose de larges bases de données expérimentales, d’avoir recours à l’IA.

Au final, C. parle souvent de boite noire pour décrire ses calculs. Mais pourtant, pour beaucoup de problèmes ils permettront de voir la lumière au bout du tunnel !

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Best of du mois dernier

RTGM, direction Isère

Alors que l' Homme est reparti hier "travailler" dans un congrès en Suisse, mes vacances démarrent (enfin !) ce matin. Avec Porcinette et Gruffalotte on descend à Lyon, où on retrouvera Totorelle , et j'embarque toute la smala pour cinq jours en Isère chez les Indestructibles . La maison est (à peu près) rangée, j'ai mis plein de bouquins sur la liseuse (et au passage, pour savoir comment lire légalement au format numérique et pour pas cher, c'est par ici ), la valise est chargée de jeux de société, et j'ai hâte d'y être pour enfin me poser après encore une année sur les chapeaux de roue.

Les Gros Manches prennent leurs marques

Un truc qui me fascine toujours dans les échanges de maison, c'est le frigo des gens. En général tout le monde tente de le nettoyer un coup avant l'échange, et puis souvent on y laisse des provisions pour les premiers jours, du lait, des oeufs, du beurre, des jus de fruits... ça va dépendre des pays.  Mais en douze ans d'échanges, il y a bien un truc qui ne change jamais, c'est la porte du frigo. Celle-ci est toujours remplie de sauces et condiments divers, entreposés là depuis la nuit des temps. La porte du frigo est inettoyable et figée dans les âges. À part ça j'ai donc retrouvé mon yaourt chéri et on a commencé à explorer les environs. Notre première balade a été l'occasion de découvrir qu'on est en plein dans une région viticole, du coup on a crapahuté deux heures entre les vignes et les vergers et c'était parfaitement bucolique.

Colombages et paturages

Or donc, dans le Baden-Württemberg c'est un peu la fête du slip de la maison à colombages, parce qu'on en trouve absolument partout. À croire que tous les petits villages du Land on une vieille ville médiévale, que ce soit le patelin du Biergarten à côté de la maison (car que seraient des vacances en Allemagne sans sortie au Biergarten ?), ou bien la respectable ville universitaire de Tübingen, où on est allé faire un tour hier. En parlant de Tübingen, j'ai découvert que l'université locale, installée dans le château en haut de la vieille ville, a accueilli un des tout premiers laboratoires de biochimie d'Europe, où l'ADN (nommé alors Nukleine ) fut découvert à la fin du 19èe siècle. À mon grand désarroi, tout le monde s'en cogne dans la famille mais en tout cas, ça a fait la joie de mon petit coeur de chimiste en vadrouille (oui, quand je suis en vacances, il en faut assez peu pour me réjouir).

RTGM, im Baden-Würtemberg

On a pris la route hier matin, et en cours de trajet on a découvert que Stuttgart est entouré d'une Umweltzone (ZFE) hyper stricte où la GM'Mobile est interdite de circulation. Mais heureusement pour nous, la gentille famille allemande qui fait un échange avec nous habite assez loin du centre ville. Parce que si leur baraque était un peu plus centrale, et ben on n'aurait pas eu l'air hyper malin avec notre voitura non grata  et incapable de nous emmener jusqu'à destination. En l'occurence on a juste du faire un détour géant autour de la ville pour finalement arriver à bon port. Depuis tout le monde est bien installé, et ce matin c'est mon moment préféré quand on part en vacances à l'étranger, aka les courses. Ma joie est d'autant plus grande qu'en Allemagne ils ont le meilleur yaourt du monde et des Ritter Sport par centaines et je suis incroyablement heureuse de retrouver tout ça après quatre ans d'absence. La vérité j'aime tellement c...

Les Gros Manches au vert

J'ai donc récupéré l'intégralité de ma progéniture, et même l' Homme de retour de Suisse hier soir,  et on coule désormais des jours heureux à la campagne entouré·e·s de vieux·illes copain·ine·s.  Seule contrariété à l'horizon, ma liseuse a rendu l'âme lundi après-midi, et d'ailleurs après seulement cinq ans de service (intense, certes) c'est pas terrible. Mais heureusement pour moi j'ai pu lui trouver une remplaçante hier et même que la nouvelle a une magnifique housse imprimée citrons assortie à ma manucure de la semaine, j'ai pu aussitôt recharger tous mes bouquins empruntés pour les vacances, donc tout est bien qui finit bien ! Le look parfait pour des lectures d'été !